Les autres Étapes permettent à la plupart d’entre nous de demeurer abstinents et de fonctionner ; la Onzième Étape nous permet de poursuivre notre croissance...

LE LANGAGE DU CŒUR, P. 253

Il est beaucoup plus facile pour l’alcoolique abstinent d’être optimiste. L’optimisme me vient tout naturellement lorsque je me sens de plus en plus capable de tirer le meilleur parti de chaque situation. En demeurant abstinent, j’ai l’esprit moins brumeux, ma vision s’éclaircit et je suis davantage capable de prendre les bonnes décisions. Si importante que soit l’abstinence, j’obtiendrai des résultats encore meilleurs si je deviens toujours plus disposé à profiter des lumières d’une Puissance supérieure. Cela me sera possible si j’étudie et mets en pratique les principes du programme des AA. Quand je suis sobre en action et en pensée, la vie prend une tournure beaucoup plus positive.

Il est facile de commencer à négliger le programme spirituel et de se reposer sur ses lauriers. Si nous le faisons, nous nous préparons de sérieux ennuis, car l’alcool est un ennemi subtil.

LES ALCOOLIQUES ANONYMES, P. 96

Mon premier parrain m’a dit deux choses importantes au sujet de la prière et de la méditation : premièrement, je devais commencer, et deuxièmement, je devais continuer. Quand je suis arrivé chez les AA ma vie spirituelle était une faillite totale. Lorsque j’accordais la moindre attention à Dieu, c’était pour l’appeler au secours parce que ma seule volonté n’arrivait pas à venir à bout d’une tâche ou parce que des peurs terrifiantes terrassaient mon ego.

Aujourd’hui, j’éprouve de la gratitude pour ma nouvelle vie, et mes prières sont des actions de grâce. Au moment de la prière, j’écoute plus que je ne parle. Je sais maintenant que si je ne peux pas changer la direction du vent, je peux ajuster ma voile. Je connais la différence entre superstition et spiritualité. Je sais qu’il y a une manière élégante d’avoir raison et de nombreuses façons d’avoir tort.

On retrouve partout dans l’histoire le spectacle de nations et de groupes en émergence qui furent finalement taillés en pièces parce qu’ils cher- chaient la controverse ou étaient attirés par elle. D’autres se sont désagrégés en tentant, par senti- ment de supériorité, d’imposer au reste de l’huma- nité leurs propres conceptions établies depuis des millénaires.

LES DOUZE ÉTAPES ET LES DOUZE TRADITIONS, P. 202

En tant que membre des AA et parrain, je sais à quel point je peux faire du tort si je cède à la tentation d’émettre des opinions et de donner des conseils à quelqu’un au sujet de ses problèmes médicaux, matrimoniaux ou religieux. Je ne suis ni médecin, ni conseiller matrimonial, ni avocat. Je ne peux dire à personne comment vivre. Je peux toutefois dire comment j’ai passé, personnellement, à travers les mêmes situations, sans boire, et comment les Étapes et les Traditions des AA m’aident dans ma vie.

Jamais depuis sa fondation, le mouvement des Alcooliques anonymes n’a été divisé par une controverse majeure. Il n’a jamais non plus, dans un monde en perpétuel conflit, pris publiquement parti sur un sujet. Il ne s’agit pas toutefois d’une vertu acquise avec le temps. On pourrait pratiquement dire que nous l’avions de naissance... ... Tant que nous ne discuterons pas de ces sujets entre nous il va de soi que nous ne les aborderons jamais publiquement.

LES DOUZE ÉTAPES ET LES DOUZE TRADITIONS, P. 202

M’arrive-t-il d’oublier que si j’ai droit à mes opinions, les autres ne sont pas obligés de les partager ? C’est ce que signifie « vivre et laisser vivre ». La prière de la Sérénité me rappelle, avec l’aide de Dieu, d’« accepter les choses que je ne puis changer ». Est-ce que je tente encore de changer les autres ? Quand il s’agit du « courage de changer les choses que je peux », est-ce que je me souviens que j’ai mes opinions et que les autres ont les leurs ? Ai-je encore peur d’être moi-même ? Enfin, pour ce qui est de la « sagesse d’en connaître la différence », est-ce que je me rappelle que mes opinions me viennent de mon expérience ? Si j’adopte l’attitude de celui qui sait tout, est-ce que je ne suscite pas délibérément la controverse ?

Comme notre rétablissement de l’alcoolisme équivaut pour nous à la vie même, il est impératif que nous tenions mordicus à nos moyens de survie.

LES DOUZE ÉTAPES ET LES DOUZE TRADITIONS, P. 203

L’honnêteté dont font preuve les membres dans les réunions des AA a le pouvoir de m’ouvrir l’esprit. Rien ne peut bloquer le flot d’énergie que suscite cette honnêteté. Le seul obstacle serait l’enivrement, et même dans ce cas, la porte ne sera jamais fermée à celui ou à celle qui nous a quittés et décide de revenir. Le don de la sobriété incite constamment chaque membre à accepter, un jour à la fois, ce programme d’honnêteté.

Ma Puissance supérieure m’a créé avec un but dans la vie. Je lui demande d’accueillir les efforts honnêtes que je fais afin de poursuivre mon voyage dans la spiritualité. Je lui demande de me donner la force de reconnaître et d’exécuter sa volonté.

Nous accordons à la survie et à la diffusion des Alcooliques anonymes une bien plus grande importance qu’à l’efficacité de notre appui collectif à toute autre cause.

LES DOUZE ÉTAPES ET LES DOUZE TRADITIONS, P. 203

Quelle signification revêt pour moi cette tradition ininterrompue, vieille de plus d’un demi-siècle, et qui est le fil me reliant à Bill W. et au Dr Bob ! Je me sens tellement plus rassuré d’appartenir à une organisation qui poursuit constamment et inlassablement les mêmes objectifs. Je suis heureux que les énergies des AA ne se soient jamais éparpillées, mais se concentrent plutôt sur nos membres et sur la sobriété de chacun.

Mes convictions sont ce qui me rend humain. Je suis libre de mes opinions, mais l’objectif des AA, clairement établi il y a plus de cinquante ans, est de me garder abstinent. Cet objectif motive la tenue de réunions vingt-quatre heures sur vingtquatre, la création de milliers de bureaux de services et la participation de centaines de milliers de bénévoles. Comme un rayon de soleil concentré par une loupe, le vision unique des AA a allumé le feu de la foi en la sobriété dans des millions de cœurs, y compris dans le mien.

La seule chose qui compte, c’est qu’il est un alcoolique qui a trouvé la voie vers la sobriété. Leurs souffrances et leur rétablissement constituent un héritage que les alcooliques peuvent facilement se transmettre l’un à l’autre. C’est le don que Dieu nous a fait et la transmission de ce don à nos semblables est le seul objectif qui anime aujourd’hui les AA dans tout l’univers.

LES DOUZE ÉTAPES ET LES DOUZE TRADITIONS, P. 173

La force des Alcooliques anonymes réside dans le désir de chacun de ses membres, de chacun de ses groupes, dans le monde entier, de partager avec d’autres alcooliques leur souffrance, ainsi que les moyens de recouvrer et de conserver la sobriété. En restant de façon consciente en contact avec ma Puissance supérieure, je m’assure de toujours entretenir mon désir d’aider d’autres alcooliques, et je garantis ainsi la continuité du merveilleux mouvement des Alcooliques anonymes.

Dans la poursuite de notre objectif commun, il n’existe qu’une seule autorité ultime : un Dieu d’amour tel qu’Il peut se manifester dans notre conscience de groupe.

LES DOUZE ÉTAPES ET LES DOUZE TRADITIONS, P. 151

Quand on me demande d’accepter de légères responsabilités pour mes frères et sœurs, je prie Dieu de m’accorder la patience, l’ouverture d’esprit et la bonne volonté pour écouter les gens que je guiderai. Je dois me rappeler que je suis leur serviteur de confiance et non leur directeur, leur professeur ou leur instructeur. Dieu guide mes paroles et mes actes et j’ai la responsabilité de tenir compte de ses suggestions. « Confiance » est mon mot d’ordre ; je fais confiance à ceux qui dirigent. Dans le mouvement des AA, je confie à Dieu le poste suprême de « metteur en scène ».

Sans unité, le cœur de notre mouvement cesserait de battre...

RÉFLEXIONS DE BILL, P. 125

Sans l’unité, je ne pourrais pas me rétablir dans les AA, un jour à la fois. La pratique de l’unité, dans mon groupe, avec d’autres membres des AA et à tous les niveaux de cette grande association, me procure un très fort sentiment d’appartenance à ce miracle d’inspiration divine. L’aptitude de Bill W. et du Dr Bob à travailler ensemble et à transmettre le message à d’autres membres me prouve qu’il faut redonner ce que j’ai reçu, si je veux le conserver. Le mouvement est un et pourtant il appartient à chacun de nous.

C’est sur la base solide de l’expérience que fut forgée la structure de notre association... Il en fut ainsi pour les AA. La foi et les œuvres nous ont permis de nous développer à partir des leçons tirées d’une incroyable expérience. Ces leçons sont encore vivantes aujourd’hui dans les Douze Traditions des Alcooliques anonymes qui, si Dieu le veut, nous maintiendront dans l’unité aussi longtemps qu’Il aura besoin de nous.

LES DOUZE ÉTAPES ET LES DOUZE TRADITIONS, P. 149-150

Dieu m’a accordé le droit de me tromper, pour que notre association puisse exister comme elle est aujourd’hui. Si je mets la volonté de Dieu en premier dans ma vie, il est fort probable que les AA garderont leur forme actuelle.