Beaucoup d'alcooliques, au moment où ils se tournent vers les AA pour régler leurs problèmes d'alcool, ont aussi accumulé des problèmes financiers importants. Il n'est pas surprenant que certains nourrissent l'espoir que les AA puissent, d'une façon ou d'une autre, les aider à faire face à des obligations financières plus pressantes. Très tôt dans l'expérience des AA en tant que société, on a découvert que l'argent ou le manque d'argent n'avait rien à voir avec la capacité des nouveaux venus d'atteindre l’abstinence et de se sortir des nombreux problèmes compliqués par l'usage excessif de l'alcool. L'absence d'argent - même avec un lourd fardeau de dettes - ne semblait pas constituer un obstacle pour l'alcoolique qui voulait honnêtement et sincèrement faire face aux réalités d'une vie sans alcool. Une fois le gros problème de l'alcool éliminé, les autres problèmes, y compris ceux liés aux finances, semblaient s'arranger aussi. Certains membres des AA ont fait un retour financier sensationnel en relativement peu de temps. Pour d'autres, le chemin a été long et difficile. La réponse de base à cette question est que les AA n'existent que dans un seul but, et que ce but n'est aucunement lié à la prospérité matérielle ou à l'absence de prospérité matérielle. Rien n'empêche un membre d'un groupe d'offrir à un nouveau venu un repas, un vêtement ou même un prêt en argent. C'est une question de décision et de discrétion individuelles. Il serait toutefois trompeur qu'un alcoolique ait l'impression que les AA sont une sorte d'organisme de bienfaisance financé par l'argent.